Beko TSE 1230 - ANNEXE 547 User Manual Page 33

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D’une année sur l’autre, le
fossé entre les plus riches et
les plus pauvres ne se réduit
pratiquement pas. 10 % des
Russes se sont partagé
33,5 % des revenus du pays
sur les neuf premiers mois de
l’année. A l’opposé de l’échel-
le, 10 % ne détiennent que
2,4 % des richesses nationa-
les, selon le Comité d’Etat
aux statistiques.
En 2000, les riches étaient
proportionnellement un tout
petit peu plus aisés (34,3 %
des richesses totales), et les
plus pauvres aussi démunis
qu’aujourd’hui (2,4 % des
richesses).
Le nombre de Russes dont
le revenu dépasse 4 000 rou-
bles (135 dollars) par mois
a toutefois augmenté, pour
représenter 17,6 % de la popu-
lation, contre 7,5 % seulement
un an plus tôt. Mais 29,6 % des
145 millions de Russes ont un
revenu inférieur à 1 500 rou-
bles (50 dollars) et sont donc
considérés comme vivant avec
moins que le minimum vital
(51 dollars en moyenne). De
plus, 12,7 % de la population
vivent même avec moins de
1 000 roubles par mois (34 dol-
lars). Ils étaient 24,7 % dans ce
cas un an plus tôt.
E
n décidant de mettre en
œuvre une politique de
réforme économique sitôt
arrivés au pouvoir en 1991,
le premier ministre, P.V. Nara-
simha Rao, et son ministre des
finances, Manmohan Singh, ne
répondaient pas seulement à
l’urgence d’une crise financière gra-
ve. Au-delà des circonstances
imposant un prêt sous conditions
du FMI, ces hommes du sérail
congressiste retenaient les conclu-
sions d’un certain nombre d’ex-
perts, pas forcément libéraux effré-
nés, condamnant les blocages du
vieux système protectionniste héri-
té du temps l’Inde postcoloniale
entendait se construire sur les bases
d’un Etat interventionniste, planifi-
cateur et adepte de la stratégie de
substitution aux importations.
Dix ans après le tournant de
1991, l’Inde, actuellement en
conflit ouvert avec son voisin
pakistanais, n’a connu ni « la tragé-
die des réformes russes » ni les
triomphes peut-être exagérés du
« socialisme de marché » à la chi-
noise. Elle a choisi la voie d’une
lente transition économique. Le
taux de croissance du produit inté-
rieur brut (PIB), de 1981 à 1991,
était de 5,4 % par an. Il a atteint
6,4 %, en moyenne, durant la
décennie des réformes. Rien d’un
décollage spectaculaire, d’autant
qu’un ralentissement est percep-
tible, après les taux supérieurs à
7 % des années 1994-1998. Mais
avec un taux de l’ordre de 5,5 % en
2000-2001, la croissance de l’éco-
nomie indienne reste l’une des
plus rapides au monde. Le PIB,
évalué à 460 milliards de dollars en
1999 (506 milliards d’euros),
contre 991 et 760 milliards respecti-
vement pour la Chine et le Brésil,
place l’Inde au 12
e
rang mondial,
proche de celui du Mexique.
C’est encore trop peu pour un
pays de 1 milliard d’habitants,
trop peu pour assurer à court
terme la disparition de la grande
pauvreté, qui touche encore plus
d’un quart des Indiens. Mais les
difficultés actuelles de la conjonc-
ture masquent peut-être l’essen-
tiel : l’ensemble de l’économie est
aujourd’hui en voie de transforma-
tion effective. Des plans de restruc-
turation des entreprises publiques
à la libéralisation des télécoms, de
l’expansion de la Bourse aux nou-
veaux modes de gestion des entre-
prises, du prix contrôlé des mé-
dicaments à celui de l’eau, de la
réforme de l’impôt aux zones éco-
nomiques spéciales dévolues à l’ex-
portation, de nouvelles règles du
jeu, plus souples, encadrent une
économie conduite à 75 % par le
secteur privé et les services
comptent pour 52 % du PIB.
ENTRE FISCALISME ET RELANCE
Chaque année budgétaire appor-
te sa part d’innovations. Le FMI et
la Banque mondiale jugent néan-
moins le changement trop lent alors
que la gauche et une partie de la
droite nationaliste l’estiment trop
rapide et dangereux pour le bien
public ou pour la souveraineté du
pays. Reste que la transformation
en cours accroît la marge d’initiative
des 27 Etats de l’Union. Elle forge
l’Inde de demain, avec ses promes-
ses, comme avec ses faiblesses :
l’Etat n’investit pas assez dans la san-
(0,7 % du PIB), dans l’éducation
(3,4 %), dans les infrastructures.
Au-delà des chiffres de la crois-
sance, que chacun voudrait plus
soutenue, quatre questions domi-
nent aujourd’hui le débat écono-
mique. En premier lieu, un problè-
me classique de stratégie débattu
entre fiscalisme et relance. En
période de faible demande et de
(relative) faible croissance, le gou-
vernement doit-il d’abord assainir
les fondamentaux en résorbant les
déficits publics (10 % du PIB en
additionnant les déficits du gouver-
nement central, des Etats de
l’Union et des entreprises publi-
ques) ? Ou doit-il investir dans les
infrastructures, insuffisantes pour
le plus grand nombre, et point de
blocage structurel de la crois-
sance ? L’orthodoxie financière
semble l’emporter pour l’heure.
Encore faudrait-il abaisser les taux
d’intérêt, supérieurs à 12 %, trop
élevés, alors que la capacité d’épar-
gne demeure de 23 % du PIB.
Deuxième champ d’action : les
« réformes de seconde généra-
tion », qui touchent, après les pre-
mières mesures techniques des
années 1991-1994, aux domaines
beaucoup plus sensibles politique-
ment. Le gouvernement Vajpayee,
en place depuis 1999, semblait dis-
poser de la stabilité nécessaire
pour les mettre en œuvre, mais il
n’avance guère sur les dossiers diffi-
ciles. Les privatisations, totales ou
partielles, se bornent à des compa-
gnies de second rang, tandis que le
cas de l’emblématique Air India
n’est toujours pas réglé. Les lour-
des subventions (14 % du PIB) favo-
risant en particulier les agriculteurs
– pas forcément les plus démunis –
restent en place, bien que criti-
quées. Quant à la réforme des lois
du travail, dans le secteur public
organisé (et syndiqué) minoritaire,
elle est inscrite au calendrier de la
session parlementaire en cours,
mais elle divise jusqu’aux membres
du gouvernement de coalition.
Troisième défi : les investisse-
ments étrangers. Beaucoup a été
fait année après année pour les
attirer dans des secteurs toujours
plus larges, y compris dans le
champ socialement sensible des
assurances. Pour autant, l’Inde pei-
ne à dépasser le cap des 2 milliards
de dollars (2,2 milliards d’euros)
par an d’investissements directs,
jugés pourtant nécessaires au
financement de la modernisation
indispensable des infrastructures.
Le problème est double. Si la plu-
part des grandes entreprises mon-
diales ont pris pied en Inde, la stra-
tégie des joint-ventures reste déli-
cate à conduire, en dépit des sim-
plifications réglementaires et de
l’ouverture accrue du capital aux
participations étrangères majoritai-
res dans bien des secteurs. Reste la
question de la rentabilité, en ter-
mes de prix d’accès aux infrastruc-
tures. Demeurant bien en deçà des
espoirs affichés, les investisse-
ments étrangers directs, en baisse
depuis deux ans, semblent toute-
fois redémarrer. On voit des déçus
(Peugeot, EDF) chercher à revenir
sur le marché indien après des
échecs, tandis que bien des compa-
gnies, telles Alcatel et Gaz de France
confirment leur engagement.
Quatrième enjeu : le commerce
extérieur et l’Organisation mon-
diale du commerce (OMC). La
balance commerciale reste déficitai-
re (le prix du pétrole y joue son
rôle), mais la balance des paiements
est positive (6 milliards de dollars,
6,6 milliards d’euros). Les réserves
de devises, à 37 milliards de dollars
(41 milliards d’euros), sont conforta-
bles, et la dette externe (97 mil-
liards, 107 milliards d’euros) en
baisse, à 20 % du PNB. Le commer-
ce extérieur s’amplifie, et se diver-
sifie. Les produits traditionnels
pèsent toujours lourd (cuirs, épices,
textiles, gemmes), mais la bonne
tenue des services informatiques,
qui ont continué de croître en dépit
de la baisse du Nasdaq, garde
valeur de symbole : l’Inde y voit la
preuve de ses talents dans un sec-
teur de pointe compétitif.
TENIR SES ENGAGEMENTS
Membre fondateur de l’OMC,
l’Inde s’est appliquée à tenir ses
engagements : elle a aboli ses res-
trictions quantitatives en 2001,
comme elle avait modifié plus tôt
ses lois sur la propriété intellec-
tuelle. Elle entend cependant com-
battre le protectionnisme déguisé
des pays industrialisés (subven-
tions agricoles et barrières non tari-
faires usant de normes sociales,
environnementales ou sanitaires).
Mais la tournure prise par la confé-
rence de l’OMC à Doha, en novem-
bre 2001, sur ces points comme sur
la question des textiles ou des
investissements, a démontré que
New Delhi n’a guère été entendu.
Axées sur des stratégies plus poin-
tues d’intégration au marché mon-
dial, les réformes se poursuivront,
systématiques mais à leur rythme.
Reste à savoir si les options choi-
sies ne profiteront qu’à la frange la
plus huppée des classes moyennes,
ou bénéficieront au plus grand
nombre. Pour ce faire, il faudrait
mener une grande politique d’inves-
tissement santé, éducation, équi-
pements –, alors que le service de
la dette dévore près de 50 % des
dépenses gouvernementales, et
que l’impôt baisse en pourcentage
du PIB. Riche de bien des poten-
tiels, l’Inde d’aujourd’hui peine à
définir les moyens théoriques et
pratiques de répondre à ce défi.
Jean-Luc Racine, directeur
de recherche au CNRS,
Centre d’études de l’Inde et
de l’Asie du Sud, EHESS
a LE VIETNAM A TERMINÉ L’ANNÉE 2001 sur un taux de croissance
de son économie de près de 5 %, soit probablement le plus fort de
l’Asean, et une inflation de l’ordre de 2 %. Contrairement à des pays plus
industrialisés de la région, il ne semble pas souffrir du ralentissement
américain et de l’effondrement de l’industrie électronique.
a LES INVESTISSEURS ÉTRANGERS conservent néanmoins un atten-
tisme prudent, mais profitent du cadre juridique du pays. Ces améliora-
tions ont d’ailleurs été consolidées par la signature avec le FMI d’un
accord triennal de type FRPC (facilité de réduction de la pauvreté et de
croissance) assorti d’un crédit de 368 millions de dollars.
Adepte d’une lente
transition, le pays
connaît une croissance
soutenue mais
insuffisante pour faire
disparaître la pauvreté
qui frappe le quart
de la population
Source : DREE, PARIS
Dix années de forte activité
1990 91 92 93 94 95 96 97 98 99
200
300
400
500
1990 91 92 93 94 95 96 97 98 99
200
300
400
500
PIB en milliards de dollars PIB par habitant en dollars
252
461
296
459
a EN MATIÈRE DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT (R & D), les
Etats-Unis continuent de dominer la plupart des secteurs de l’économie,
exception faite des industries agro-alimentaires.
a LE JAPON NE SE SITUE QU’À LA TROISIÈME PLACE dans le sec-
teur automobile, s’étant fait doubler par l’Allemagne. Cette rétrograda-
tion tient à la faiblesse des investissements nippons dans le domaine.
a QUANT À LA FRANCE, elle fait désormais jeu égal avec la Grande-
Bretagne dans le domaine de l’informatique et des télécommunications.
BOUSSOLE
UN CHIFFRE
10 %
des Russes se partagent
le tiers des revenus
Source : Nord Sud Export, groupe Le Monde
1997 1998
Croissance du PIB
1999 2000 2001p
2
4
6
8
10
1997 1998 1999 2000 2001p
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
La croissance reste soutenue au Vietnam
PAYS
É
MERGENTS
Invest. directs étrangers
Réserves officielles (dont or)
en % en millions de dollars
8,2
4,7
2 074
1 857
1 000
3 061
a ENTRE OCTOBRE 2000 ET OCTOBRE 2001, les prix à la production
industrielle ont baissé, en variation annuelle, de 0,6 % dans la zone euro
et de 0,5 % au sein de l’Union européenne (UE). C’est la première fois
depuis juillet 1999 que ces taux annuels sont négatifs.
a DANS LES DEUX ZONES, les prix des biens de consommation du-
rables ont augmenté de 0,1 % tandis que ceux des biens d’investisse-
ment sont restés stables. Les biens intermédiaires ont baissé de 0,3 %
dans la zone euro et de 0,2 % au sein des Quinze. Les prix dans le sec-
teur de l’énergie ont, eux, chuté de 2,6 % dans la zone euro et de 2,3 %
dans l’Union.
a LES PRIX ONT BAISSÉ DANS TOUS LES ÉTATS MEMBRES, à l’ex-
ception de la Suède où ils ont augmenté de 0,3 %, du Royaume-Uni et du
Luxembourg, ils sont restés stables. Les baisses les plus importantes
ont été observées aux Pays-Bas, en Allemagne, au Portugal et en France.
Source : Eurostat
Baisse des prix à la production
VARIATIONS PAR RAPPORT AU MOIS PRÉCÉDENT en %
EUROPE
mai 2001
ZONE EURO UNION
EUROPÉENNE (15)
ALLEMAGNE FRANCE ITALIE
juin 2001 juillet 2001 août 2001 septembre 2001 octobre 2001
0,2
0,0
0,1
0,0
0,1
0,1
0,2
0,1
0,2
– 0,6
– 0,1
0,1
– 0,6
– 0,1
– 0,5
– 0,1
– 0,5
– 0,5
–0,1
– 0,9
0,4
– 0,1
– 0,7
- 0,6
– 0,1
– 0,4
– 0,1
– 0,5
–0,4
En quête d’investisseurs étrangers, l’Inde poursuit ses réformes
0
6 000
12 000
18 000
24 000
46 638
La recherche et le développement par secteur en 1999,
en millions de dollars PPA*
ROYAUME-UNI
FRANCE**
ALLEMAGNE
JAPON
ÉTATS-UNIS
*PPA : parité de pouvoir d'achat (taux de change qui égalise à peu près les niveaux de prix entre pays)
PRODUITS
CHIMIQUES
(HORS
PHARMACIE)
PRODUITS
PHARMACEUTIQUES
VÉHICULES
AUTOMOBILES
AÉROSPATIALE
INFORMATIQUE
ET TÉLÉCOM.
Les Etats-Unis dominateurs
INNOVATION
Source : OCDE, AES, mai 2001
** Chiffres de 1998
PRODUCTION INDUSTRIELLE (août 2001, en %)
PRIX À LA CONSOMMATION (octobre 2001, en %)
Sur un an .........................................
Sur un mois ..................................
- 0,3
2,1
- 0,1 (7/01)
- 0,2 (7/01)
2,8
3,3
2,1
0
-1,5
0,6
-1,5
0,7
- 2,3
1,0
0,4
1,0
0
1,1
ND
ND
ND
ND
Sur un an ..........................................
Sur un mois ......................................
2
- 0,4
1,9
- 0,2
3,2
- 0,1
1,8*
0,1*
2,5
0,2
5*
0,1*
1,2
- 0,2
2,1
- 0,3
-0,8 (9/01)
0 (9/01)
2,2*
- 0,1*
2,4*
- 0,1*
Sur trois mois ...................................
- 0,1 - 0,4 - 1,3 1,7 3,1 0 - 0,3 - 0,9 2,1 - 1,6 - 4
PIB EN VOLUME
(2
e
trimestre 2001, en %)
Sur un an ..........................................
Sur trois mois ...................................
0,6
0
1,7
- 0,6
2,9
0,5
2,3
0,3
1,5
0,4
2,3
0,4
2,3
0,4
1,4**
0,2**
1,3**
0,1**
1,2
0,1
- 0,7
- 0,8
DÉFICIT PUBLIC/PIB (en %)
2000...................................................
1,3 0 - 0,3 - 1,3 - 0,3 2 4,40,3 1,2 1,0 (1999) - 7,6 (1999
)
DETTE PUBLIQUE/PIB (en %)
2000 ..................................................
60,7 110,3 60,7 57,6 110,5 56,1 42,869,6 64,1 59,3 105,4 (1999
)
INVESTISSEMENT (FBCF)
(2
e
trimestre 2001, en %)
SOLDE COMMERCIAL EXTRACOMMUNAUTAIRE
(en milliards d'euros, sept. 2001)
8,3 (7/1) 1,4 - 3,4 - 0,6 (8/01) 1,4 (8/01) 1,8 (8/01) - 5,7 (8/01) - 4,2* 3,8* - 42,3 (6/01) 8,6 (6/01)
* provisoire ** 3
e
trimestre 2001
ALLEMAGNE BELGIQUE ESPAGNE FRANCE ITALIE PAYS-BAS ROY.-UNIUE 15 EURO 12 E.-U. JAPON
Les indicateurs économiques internationaux « Le Monde » / Eurostat
Pour plus d'informations : http:/europa.eu.int/eurostat.html
DERNIER MOIS
CONNU
VARIATION
SUR UN AN
CONSOMMATION DES MÉNAGES + 0,2% (nov.) + 2,8 %
TAUX D'ÉPARGNE 16,4 % + 1,2**
POUVOIR D'ACHAT DES MÉNAGES + 0,5 %
COMMERCE EXTÉRIEUR
(en milliards d'euros)
(solde cumulé sur 12 mois)
+ 1,9 (oct. 2001)
+ 1,4 (11/00-10/01)
+ 2,4
+ 2,5
ENQUÊTE MENSUELLE SUR LE MORAL
DES MÉNAGES*
- 11 (nov.) - 2,0**
ENQUÊTE MENSUELLE DANS L'INDUSTRIE*
opinion des chefs d'entreprise
sur les perspectives générales
de production
CRÉATIONS D'ENTREPRISES
- 46 (déc.)
21 822
+ 25**
- 1,1 %***
DÉFAILLANCES D'ENTREPRISES ***
par date de jugement
3 216 - 5,3 %***
* solde de réponses, CVS, en % ** solde net douze mois auparavant *** en glissement
+ 3,6
***
Les indicateurs français
Sources : Insee, Douanes
IV / LE MONDE / MARDI 8 JANVIER 2002
Page view 32
1 2 ... 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37

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